Ces étudiants GMP ont construit une fusée
Un groupe d’étudiants de Génie Mécanique et Productique (GMP) s’est lancé cette année dans un projet ambitieux : la conception et la fabrication de leur propre fusée ! Ils participent ainsi au projet FUSEX proposé par le CNES et Planète Sciences.
FUSEX, la contraction de fusée expérimentale, désigne un projet du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) et de Planète Sciences qui invite des groupes de jeunes à concevoir des engins de masse moyenne de 10 kg et pouvant atteindre des altitudes de 1000 m. « L’objectif est de lancer des mini-fusées pour réaliser des expériences, » explique un étudiant.
Eliott, Ilann, Mamadou, Paul et Tanguy ont choisi de faire une mesure de vitesse : « On a opté pour une expérience simple car l’électronique n’est pas notre point fort. »
Pour la conception et la fabrication, par contre, ils étaient dans leur élément. « Nous avons tout d’abord révisé tous les compte-rendu et le cahier des charges du concours. Nous avons ensuite fait la conception de A à Z. » Cette conception a commencé dans le logiciel Catia où ils ont modélisé leur engin en 3D. Ils ont ensuite étudié la résistance des matériaux et la stabilité de la fusée. « Le cahier des charges impose une récupération de la fusée : il a donc également fallu planifier ce système ! Alors, nous avons intégré un parachute dans le fuselage qui se déploie automatiquement grâce à l’ouverture d’une trappe. »
Le fuselage de leur fusée est en PVC, les ailerons en fibre de carbone. Ils ont également utilisé de l’aluminium et des pièces en impression 3D. Les propulseurs seront installés sur place par des pyrotechniciens. La sécurité reste une priorité.
Ils ont aussi mené de nombreux tests pour vérifier la résistance des matériaux, le déploiement du parachute et le comportement global de la fusée. « On doit aussi valider la stabilité de la trajectoire grâce à un logiciel dédié : si la simulation montre une trajectoire instable, on n’aura pas le droit de procéder au lancement. »
Autre contrainte à anticiper : la forme de la fusée peut changer avec la chaleur dégagée par les propulseurs. « Nous devons anticiper cette différence de taille pour éviter toute mauvaise surprise. »
Pour eux, l’un des plus gros défis reste le déclenchement du système électronique : « Le plus compliqué, c’est le système qui lance le minuteur sur la base de lancement. Il va falloir le programmer… »
Ce beau projet d’ingénierie a offert à ces étudiants une mise en œuvre concrète des compétences GMP : CAO, fabrication, choix des matériaux, automatisme. Il leur a aussi permis de vivre une expérience du travail en équipe et de la résolution de défis techniques. Et puis, quelle fierté de construire sa propre fusée !