Immersion en TP de TOPO en première année de BUT Génie Civil – Construction Durable

En première année de BUT Génie Civil – Construction Durable, les étudiants découvrent les travaux pratiques de topographie. Ils y apprennent à mesurer, représenter et implanter les éléments d’un chantier ou d’un terrain en utilisant les instruments de topographie. Découvrez l’un de leurs premiers TP.

Chaque TP dure environ 2 heures et se déroule en extérieur. « En général, cela leur plaît, » sourit Céline Barbillon, leur enseignante. « S’ils ont choisi le Génie Civil, c’est souvent justement pour travailler en extérieur. » Après une présentation de l’exercice en classe et la rédaction de leur mode opératoire, les étudiants emportent le matériel nécessaire (des piquets, des lunettes de topographie, un trépied, un marteau, une mire et un ruban) et se dirigent vers le lieux de l’exercice, un terrain de foot à quelques centaines de mètres de l’IUT.

Aujourd’hui, ils vont poser des points de repère pour une rampe d’accès fictive : « Vous êtes chargé de niveler 4 têtes de piquet de façon à avoir une pente de 2 % sur 15 m d’alignement. Ces têtes de piquet matérialiseront l’arrêt de remblaiement. »

Un exercice précis et exigeant

Arrivés sur le terrain de jeux, ils commencent à planter leurs premiers repères. Un étudiant explique la méthode : « Je pose la mire sur le premier piquet, je fais une première lecture avec les lunettes situées à environ 15 m. Il doit y avoir 10 cm de dénivelé avec le 2ème piquet. C’est ce que nous avons calculé en classe tout à l’heure ! » Il ne reste plus qu’à ajuster la hauteur de celui-ci le plus précisément possible. A l’aide du marteau, bien sûr.

L’exercice n’est pas si facile ! Parfois la ligne droite se fait plutôt courbe. Et il faut souvent réajuster la hauteur des piquets. Les consignes des étudiants derrière les lunettes se succèdent : « Enfonce-le de 5 mm ! » ou plus difficile : « Il faut le relever maintenant ! »

Les exigences sont élevées : « Je demande une précision au mm. » confirme Céline Barbillon. « Avec quand même 5 mm de tolérance. Sur chantier, c’est un peu moins strict, mais ici, l’objectif est qu’ils saisissent bien l’importance de la précision.. »

Évaluation par les pairs pour s’exercer en contrôle d’implantation

Une fois l’exercice terminé, les groupes d’étudiants échangent leurs places sur le terrain. Chacun devient alors contrôleur du travail d’un autre groupe. Objectif : vérifier la justesse de l’implantation et détecter d’éventuelles erreurs. Les rôles s’inversent, mais la rigueur reste la même. Les étudiants prennent leur mission à cœur : « Là, il leur manque 5 mm ! » lance l’un d’eux, le regard concentré derrière la lunette. Cette évaluation par les pairs leur permet de s’exercer au contrôle topographique.

Ce type de TP apprend aux étudiants à interpréter les lectures de mire, à ajuster les niveaux avec finesse et à analyser les écarts entre la théorie et la pratique. « Ils acquièrent alors les bons réflexes de lecture et de contrôle », souligne Céline Barbillon. « Quand on devient chef de chantier, il faut être capable de faire un report de niveau, de vérifier une implantation ou de contrôler un ouvrage terminé. »

Ces mises en situation concrètes, sur un vrai terrain et avec du matériel professionnel, permettent aux étudiants de relier les notions apprises en cours à la réalité du chantier. Et surtout, elles leur donnent le goût de la précision et du travail bien fait — deux qualités indispensables dans leur future carrière.