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21/06/2022

Programme d’échange : nos étudiants GEII s’exportent au Québec

International

Félix Hénaff et 3 de ses collègues étudiants en GEII se sont envolés pour le Québec cette année. Ils ont rejoint le CEGEP Lionel Groulx à Sainte Thérèse au nord de Montréal pour y effectuer leur dernier semestre de DUT et leur stage de fin d’études. Poutine, grands espaces et voyages, Félix nous raconte son expérience.

« Aller à Times Square, c’est incroyable ! New York, Toronto, Montréal de nuit, c’est juste magique ! Rien que pour ça, je recommande, » Félix Hénaff a les yeux qui brillent quand il nous parle de son séjour au Canada. Cela fait quelques mois qu’il poursuit son DUT à Sainte Thérèse dans le CEGEP Lionel Groulx, un collège, comme on appelle là-bas ces établissements d’enseignement supérieur dans les domaines techniques, qui accueille près de 6000 étudiants.

Le CEGEP Lionel Groulx à sainte Thérèse, au Nord de Montréal

Quand son professeur, Pierre-Marie Martin, leur a parlé de cet échange, Félix n’a pas hésité longtemps. « J’ai toujours voulu voyager, » nous explique-t-il. « Cela me permettait également d’avoir une expérience en plus, ce qui compte souvent pour les écoles d’ingénieurs. L’IUT avait déjà de bonnes relations avec le collège Lionel Groulx et il était possible d’y faire à la fois les études et le stage. Un vrai avantage pour moi car j’avais envie de vivre une expérience de cours différente. »

Car les cours sont vraiment organisés différemment au Québec. « Les étudiants peuvent choisir très librement leur nombre de cours. Ils peuvent, par exemple, choisir de faire tous les cours techniques d’abord et rattraper le français et la philo par la suite. Ce n’était pas notre cas, car nous devions valider notre semestre à l’IUT mais nous avons surtout fait de l’apprentissage par projet avec 22h de projets par semaine ! »

Des projets en autonomie totale

L’un des projets de Félix est un hexapode, un robot à 6 pieds, télécommandé grâce à une application sur son téléphone. « On arrive à le faire marcher, danser, faire coucou et il a une caméra à l’avant pour faire du streaming. » Pour ce genre de projet, les encadrants donnent peu de lignes directrices, ce qui peut être déstabilisant pour nos petits brestois. « Ici, c’est toi qui fais tous les choix techniques. Il faut vraiment s’accrocher ! »

Félix note également une grande différence dans l’encadrement par rapport à l’IUT à Brest. « Ici, on a une autonomie totale. Pour certains cours, il y a des travaux à rendre et tu ne viens en cours que si tu as des questions. Pour les cours techniques, nous avons eu 2 séances et ensuite, seulement des TP pour lesquels nous devions rédiger des comptes-rendus. »

Une différence d’âge et de taille pour les promotions

La taille de la promotion et l’âge des autres étudiants peuvent aussi étonner les étudiants français. « Cette année, il y aura 5 diplômés en Technologie de systèmes ordinés et seulement 3 en Technologie de l’électronique : télécommunications. Ils commencent avec des promotions de 30 étudiants mais beaucoup abandonnent en cours de route car ils trouvent du travail très facilement. Ils sont tous également plus âgés que nous. C’est très courant au Québec de reprendre des études, il y a même une mère de famille dans notre classe ! »

Il a fallu également s’habituer à une ambiance moins formelle et plus décontractée. « Ici, on tutoie tout le monde. Même les profs ! C’est difficile de s’habituer. Pour l’instant, je vouvoie, je tutoie, je reste entre les deux. »

Un stage au Centre d’Innovation de Microélectronique du Québec

Félix effectue son stage de fin d’études au CIMEQ, le Centre d’Innovation de Microélectronique du Québec. Il y travaille actuellement sur un interphone. « C’est un peu comme un boîtier d’urgence pour les personnes âgées. On appuie sur un bouton, cela envoie une requête à un serveur, puis une notification à tous les contacts de la personne. Ils peuvent ensuite utiliser l’interphone pour la contacter et vérifier si elle va bien. » Ce projet plait à Félix même s’il l’oblige à sortir de sa zone de confort. « On n’a jamais fait cela de notre vie, donc on est parfois un peu en galère, » nous confirme-t-il. « Pour moi, c’est plus un stage d’ingénieur que de technicien. Cela nous fait vraiment gagner en autonomie. »

Nos 4 étudiants et leur professseur, Pierre-Marie Martin

Un échange étudiant pour découvrir la culture québécoise

Qu’est-ce qui est différent au Québec ? « L’accent ! » répond Félix sans hésiter. « Au début, on ne comprend personne. Surtout les personnes âgées, qui parlent un genre de patois comme dans la Bretagne profonde. C’est compliqué mais finalement, on s’habitue. »

Les grands espaces émerveillent aussi notre étudiant. « Montréal est énorme, mais autour, pendant plus de 2h de route, il n’y a rien. Que des montagnes et des plaines. Au Nord, il n’y a rien non plus. C’est tellement vide qu’on ne peut pas y aller. En voiture, on tombe vite en panne d’essence et aucune station pour faire le plein. Et l’avion, c’est trop cher. »

« Il y a aussi de la musique partout dans la ville, beaucoup de culture et d’art et les centres commerciaux reliés sous terre à Montréal ! »

Les conseils de Félix aux futurs étudiants

Félix encourage les futurs étudiants à vivre cette expérience. « Venez pour voyager ! Même s’il ne faut pas avoir peur des longs trajets. Toronto et New York sont à 6 ou 7h. Ottawa à 3h, Québec à 3h et demi. »

Autre avantage : l’expérience pédagogique évidemment. « J’ai bien eu l’impression de rater quelques cours à l’IUT. Mais j’ai vraiment accompli des choses que je n’aurais jamais faites ailleurs ! »

Par contre, il faudra bien se préparer au climat. « Il ne faut pas avoir peur des moins 30 degrés et de la neige qui dépasse souvent le niveau des chevilles, » avertit Félix. « J’ai même attrapé des engelures sur les doigts pour avoir mangé une poutine du Mac Do à l’extérieur ! »

Une collaboration fructueuse qui fera peut-être bientôt des petits

Cela fait 3 ans que le collège Lionel Groulx accueille des brestois du département GEII. « Cette première collaboration nous a ouvert les portes d’autres établissements similaires, » confirme Pierre-Marie Martin, Maître de conférences à l’IUT et responsable de ce programme d’échange. « J’ai pu visiter le Cégep Saint-Hyacynthe, de Sherbrooke, de Trois-Rivières et l’Université du Québec. Beaucoup d’actions se profilent, des échanges d’étudiants pour le département GEII et Génie Biologique, mais aussi des projets de recherche. »

Nous avons hâte d’accueillir les premiers étudiants québécois ! Peut-être en 2024 ?

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